Vivre avec ou auprès d'une personne atteinte du syndrome de Diogène peut être extrêmement déroutant, douloureux et parfois angoissant. À Marseille, comme ailleurs, de nombreuses personnes âgées, isolées ou en souffrance psychique vivent dans des conditions précaires, parfois insalubres, souvent invisibles aux yeux du reste du monde.

Ce site n'a pas pour objectif de vendre un service. Il existe pour aider, informer, soutenir, expliquer. Que vous soyez directement concerné, que vous vous inquiétiez pour un proche, ou que vous soyez professionnel de santé, ce lieu est pour vous. Il a été conçu pour mettre des mots sur une réalité complexe, offrir des clés de compréhension, et ouvrir des portes vers l'aide.

Comprendre le syndrome de Diogène sans jugement

Le syndrome de Diogène n'est pas un simple manque d'hygiène ou un goût du désordre. C'est un trouble profondément enraciné, qui touche souvent des personnes en grande souffrance psychologique ou sociale. Loin des clichés médiatiques, il s'agit d'un ensemble de comportements : accumulation extrême, isolement, déni de la réalité, refus d’aide, repli sur soi. Ce n'est pas un choix. C’est un cri silencieux.

Selon une étude publiée dans la revue Gériatrie et Psychologie Neuropsychiatrie du Vieillissement, ce syndrome touche principalement les personnes âgées de plus de 70 ans, souvent isolées et ayant connu des traumatismes, deuils, ou déclins cognitifs. À Marseille, près de 1 personne sur 3 de plus de 75 ans vit seule selon l’INSEE, un facteur aggravant connu de ce syndrome.

À Marseille, une réalité bien présente mais souvent cachée

Marseille, ville lumineuse et méditerranéenne, cache pourtant dans ses ruelles, ses appartements, ses quartiers nord comme dans ses vieux immeubles du centre-ville, des situations de vie alarmantes. Des logements où l'on n’entre plus depuis des années. Des portes fermées sur la peur, la honte, l’abandon.

La précarité sociale y est un terreau favorable. Selon l’INSEE, près de 26 % des Marseillais vivent sous le seuil de pauvreté, soit plus du double de la moyenne nationale. Cette réalité sociale, combinée à l’isolement des aînés, augmente le risque de syndromes complexes comme celui de Diogène.

Pourquoi les proches ne savent pas toujours quoi faire

Découvrir qu’un parent, un voisin ou un ami vit dans des conditions insalubres est un choc. Pourtant, la honte, la culpabilité, le sentiment d’impuissance sont fréquents chez les proches. Comment intervenir sans blesser ? Que dire sans aggraver la situation ? Et surtout, à qui s’adresser ?

Ce site existe aussi pour ces aidants silencieux. Il donne des ressources, des conseils pratiques, des pistes d’accompagnement. Il rappelle que vous n’êtes pas seul.

Ce que vous trouverez sur ce site

Le site Diogène Marseille n’est pas un service de nettoyage diogène déguisé. C’est un site à visée éducative, médicale, sociale et humaine. Il a été pensé avec les valeurs suivantes : respect, dignité, éthique, utilité.

Voici ce que vous pouvez y trouver :

• Des informations claires sur le syndrome de Diogène, ses causes, ses manifestations, ses conséquences

• Des ressources médicales et psychologiques pour comprendre les liens avec la dépression, les troubles cognitifs, l’isolement

• Des guides pratiques pour les proches, les professionnels, les voisins inquiets

• Des solutions locales à Marseille : structures sociales, équipes mobiles, CMP, services de la mairie

• Une rubrique sur le nettoyage éthique : quand et comment envisager une intervention, sans jamais violer l’intimité ni forcer la main

Une approche respectueuse et humaine de la réalité du Diogène

Aider une personne atteinte du syndrome de Diogène ne commence pas par un balai. Cela commence par une écoute. Par un regard bienveillant. Par le refus du jugement.

Le nettoyage après diogène, quand il devient nécessaire, doit se faire en concertation, avec soin, avec douceur, et surtout dans une logique globale d’accompagnement. Ce site détaille également ces étapes : comment préparer une intervention, à qui faire appel, comment faire respecter la dignité de la personne concernée.

Pour les professionnels de santé et du social : un outil de terrain

Vous êtes infirmier libéral, médecin généraliste, aide-soignant, travailleur social à Marseille ? Ce site met à votre disposition des outils de repérage, des liens utiles, des fiches techniques, des conseils pour mener une intervention dans un logement insalubre tout en respectant la personne.

Le syndrome de Diogène n’est pas une pathologie au sens classique, mais une manifestation comportementale complexe, souvent liée à des troubles psychiatriques (troubles délirants chroniques, démence, dépression sévère). La connaissance fine du terrain marseillais est essentielle pour orienter correctement la personne.

Témoignages et récits : pour briser le silence

Le silence est souvent l’allié de l’enfermement. C’est pourquoi nous avons choisi de partager des histoires anonymes, inspirées de situations réelles. Ces récits montrent que la situation n’est pas figée, qu’un chemin est possible, qu’avec le bon soutien, une amélioration peut survenir, même après des années.

Vous découvrirez :

Ce que vous pouvez faire dès aujourd’hui

Si vous êtes concerné ou inquiet pour quelqu’un :

Rappelez-vous : intervenir ne veut pas dire imposer. Aider, c’est avant tout respecter le rythme de la personne, ne pas brusquer, ne pas réduire à un état.

Nettoyer, désinfecter, vider, rétablir un espace de vie : une intervention technique mais surtout humaine

Lorsque l’on évoque le syndrome de Diogène, la question du nettoyage du logement revient toujours, souvent avec angoisse. Ce n’est pas une simple corvée domestique. Dans ce contexte, le nettoyage après Diogène veut dire affronter des années d’accumulation, de souffrance silencieuse, de repli. Il s’agit parfois de désencombrer des tonnes de déchets, d’objets, de papiers, dans des conditions sanitaires dégradées. Cela suppose de prendre en compte la présence possible de moisissures sur les murs, plafonds, d’excréments, de restes alimentaires en décomposition, voire de nuisibles comme les cafards ou les rongeurs.

Mais avant tout, c’est un acte délicat sur le plan humain. Car cet environnement, aussi insalubre puisse-t-il paraître, est un refuge pour la personne concernée. C’est parfois la seule chose qu’elle maîtrise encore. Intervenir brusquement peut être vécu comme une violence, un vol, une humiliation.

C’est pourquoi les interventions efficaces sont celles qui associent technicité, hygiène stricte, respect de la personne et coordination sociale. La désinfection, dans les cas graves, est indispensable : pour prévenir les risques infectieux, respiratoires ou dermatologiques, mais aussi pour réinsuffler de la sécurité dans l’environnement immédiat. Elle permet de réhabiliter un logement en lieu de vie, et non plus en zone d’exclusion. Cela se fait toujours dans le respect du rythme de la personne, en intégrant si possible un soutien médical ou psychologique.

Dans la ville de Marseille, certaines situations sanitaires extrêmes font parfois l’objet d’interventions conjointes entre les services d’hygiène de la mairie, les travailleurs sociaux, les médecins généralistes et les professionnels spécialisés en hygiène. Mais l’intervention ne doit jamais être punitive ou stigmatisante. Le nettoyage n’est pas une sanction. Il doit être pensé comme un premier pas vers la reconstruction, vers une forme de dignité retrouvée, dans la mesure du possible, et selon les souhaits de la personne.

Il ne s’agit pas de rendre l’appartement impeccable, mais de recréer un environnement vivable, respirable, apaisé. De permettre de nouveau une visite, une ouverture, un lien. Car souvent, c’est l’acte de remettre en ordre l’espace qui permet de remettre en mouvement l’histoire personnelle.

Ensemble, faisons reculer l’invisibilité

Ce site est né de l’observation de terrain. Marseille est une ville belle, mais fragile. Et trop de ses habitants vivent dans le silence, l’accumulation, le repli. Le syndrome de Diogène n’est pas une anecdote sordide. C’est une alarme sociale, psychologique et sanitaire.

En lisant, en vous informant, en parlant autour de vous, vous contribuez déjà à rompre l’isolement. À faire tomber les murs de la honte. À ouvrir la voie de l’aide.

Et maintenant ?

Naviguez dans le site. Prenez votre temps. Consultez les fiches, les ressources, les témoignages. Vous trouverez des réponses. Peut-être des clés. Et surtout, vous comprendrez que derrière chaque accumulation, il y a une histoire.