Monsieur K., 54 ans, Saint-Antoine : une intervention coordonnée avec le CMP
Un isolement progressif
Monsieur K. vivait dans un studio HLM à Saint-Antoine. Ancien technicien réseau, il avait été licencié à 47 ans. À partir de là, son isolement a augmenté : plus de contacts familiaux, retrait progressif de la société. Le concierge de l’immeuble s’inquiétait de mauvaises odeurs, d’insectes visibles et de plaintes d’infiltrations chez les voisins.
Un signalement nécessaire
Alerté par le voisinage, le Centre Médico-Psychologique (CMP) local ouvre un dossier. L’homme souffre de troubles schizo-affectifs, avec une désorganisation de son comportement. Le syndrome de Diogène a été identifié, combiné à des troubles de type paranoïde.
Déroulement de l’intervention
Avec l’accord du juge des tutelles, une intervention coordonnée est mise en place :
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Présence d’une infirmière psychiatrique lors de la visite
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Intervention douce et progressive sur trois jours
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Évacuation contrôlée des objets accumulés (journaux, sacs plastiques, vêtements)
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Mise en sécurité des lieux (présence de prises carbonisées)
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Réintroduction de Monsieur K. dans une dynamique de soins et d’accompagnement
Ce que cela nous apprend
Cette histoire illustre que l’intervention dans des cas de Diogène ne peut se résumer à un nettoyage technique. L’approche pluridisciplinaire (psychiatrie, hygiène, logement, social) est indispensable. Le rôle du CMP est ici central. Le rapport 2023 de la Haute Autorité de Santé recommande d’ailleurs une action coordonnée dans ces cas, avec inclusion du patient autant que possible.